Grenoble, ville de graphisme !

Depuis la création de Grenoble Street-Art Fest en 2015, le premier et le plus important festival d’Europe, le street-art est plus que jamais présent dans notre ville et s’expose enfin comme un art à part entière. L’élan créatif qu’il engendre et le cadre exceptionnel de Grenoble au milieu des montagnes contribuent à exalter l’inspiration du graphiste et designer. Un vivier de talents sans limites qui fait rayonner notre ville, dynamisant l’univers du graphisme, et nourrissant les professionnels du design, de la communication et de la publicité.
A Grenoble, le street-art laisse ses traces depuis les années 1990 et nos artistes locaux ont su faire évoluer leur art pour rivaliser avec les plus grands. Des lieux leur sont consacrés et permettent leur visibilité dans la ville, à ciel ouvert ou dans des expositions. Les graphistes qui réalisaient leurs graffitis à la sauvette ont trouvé leur légitimité et donnent maintenant libre court à leur créativité. Les rues affichent de plus en plus d’œuvres qui s’intègrent souvent avec harmonie dans le paysage urbain et jouent un rôle qui va bien au-delà de l’esthétisme de la ville. Voici quelques-uns de ces artistes qui ont fait l’événement à Grenoble, qui nous promettent encore de surprenantes réalisations à venir et qui constituent des sources d’inspiration au sein de notre agence de communication à Grenoble.

 

Une explosion du street-art tous azimuts à Grenoble

 

  • The Sheepest, le mouton grenoblois
street art grenoble
Nous connaissons tous ce précurseur anonyme du street-art qui a peint depuis 2006 un nombre considérable de têtes de mouton sur les immeubles grenoblois. Le défi de l’artiste est d’accéder aux endroits les plus inaccessibles et inhabituels de l’environnement urbain. The Sheepest symbolise pour l’artiste la façon dont l’individu se situe au sein du collectif, le mouton dans son troupeau, chacun pouvant l’interpréter à sa façon. Ce graphiste a peint ses moutons dans bien d’autres villes du monde, à Paris, Berlin ou Las Vegas, sur commande cette fois, car sa notoriété a largement dépassé nos frontières. En Serbie, par exemple, l’enjeu pour cet artiste a été encore plus fort, car le street-art doit faire oublier les traces de la guerre sur les immeubles bombardés, et aller au-delà d’un objectif d’esthétisme.

 

  • Nessé, le raconteur d’histoires
graphiste illustrateur grenoble
Jérôme Favre, dit Nessé, a également marqué de son empreinte de nombreux murs de Grenoble, notamment des fresques colorées qui recomposent avec beaucoup de talent des scènes de vie d’une autre époque. Ces peintures, représentant les étals du marché et ses commerçants, la vie du rail et ses cheminots, s’intègrent remarquablement sous le pont du chemin de fer qui surplombe le marché de l’Estacade. L’artiste souhaitait faire de cet endroit un lieu plus attrayant, et rendre hommage aux commerçants et ouvriers de l’époque. Là aussi, le street-art dépasse sa simple vocation artistique pour devenir un véritable support de transmission de notre histoire. Grâce à son style, à la richesse de ses compositions picturales, Nessé a aujourd’hui acquis une reconnaissance qui va bien au-delà de nos murs (Paris, New York…).

 

  • Black & White Zulus, les arts premiers dans le street-art à Grenoble
design urbain grenoble
Vous ne le savez peut-être pas, mais vous avez certainement approché de près une des œuvres de Black & White Zulus en parcourant les rues de Grenoble ! Ce collectif réunit une dizaine d’artistes liés par une même passion du street-art et un style unique : utilisation exclusive du noir et du blanc et iconographie inspirée de l’art africain. Ils ont réalisé la décoration du mobilier urbain de la rue Chenoise ainsi que les trois grands mats du parvis de la gare de Grenoble et le recouvrement de l’asphalte de la rue du Drac. L’objectif ici est d’identifier une zone de rencontre limitée à 20 kilomètre-heure où piétons et cyclistes sont prioritaires. Ce projet de street-graphisme s’inscrit dans la démarche de « métropole apaisée » voulue par la ville ; la réalisation du collectif est une réussite tant sur un plan artistique que fonctionnel.

 

  • InK4rt, la calligraphie dans toute sa diversité à Grenoble
graphiste grenoble
Adepte de la calligraphie, cet artiste grenoblois a démarré par le graffiti et le lettrage dans les années 90. Vous pourrez admirer ses monumentales fresques d’inspirations orientales, hébraïques, asiatiques ou gothiques remarquablement bien intégrées dans différents lieux de Grenoble, par exemple la fresque « Intégration », au complexe ARaymond. InK4art travaille sur plusieurs types de supports, un mur, une toile ou du papier. Ses techniques se nourrissent les unes des autres pour exprimer un grand sentiment de liberté. Il marque tant par le choix de ses couleurs que dans l’innovation de ses calligraphies.

 

  • Christian Guémy ou C215, l’illustre french artist
designer graphique grenoble
Que de chemin parcouru pour C215 depuis 2006, date de ses premiers pochoirs en catimini sur les murs parisiens ! Cet artiste urbain de renommée internationale a exposé depuis au Panthéon et dans les galeries d’art du monde entier. Une fresque réalisée en 2016 dans la rue des Dauphins de Grenoble pour le Musée de la Résistance et de la Déportation, rend hommage à cinq résistants entrés au Panthéon. Christian Guémy est en effet spécialisé dans le portrait d’illustres personnalités, d’un réalisme exceptionnel, en évoquant leur parcours ou leur œuvre. « Pour donner envie d’en apprendre encore davantage sur ces figures célèbres », précise-t-il lui-même.

 

  • Shepard Fairey, le pionnier américain du street-art s’expose à Grenoble ! 
obey grenoble
Dans le milieu du street-art, on ne présente plus Frank Shepard Fairey, qui est le talentueux graphiste, illustrateur de la marque OBEY Clothing et le créateur de nombreuses œuvres mondialement connues dont la plus marquante est le portrait de Barack Obama (affiche nommée « HOPE » réalisée lors des élections présidentielles américaines de 2008).

 

Son œuvre grenobloise, baptisée Rose Girl, a été inaugurée en juin 2019 lors du festival, devant des centaines de personnes. La fresque monumentale de l’artiste, peinte sur la façade de la résidence du Crous, a transformé la physionomie de l’avenue du Général Champon. Shepard Fairey a remarquablement tiré parti de l’architecture du bâtiment pour intégrer une fresque qui domine un immense carrefour, et choisi un message en parfait accord avec la vocation des lieux. A travers son œuvre, cet artiste souhaite dénoncer le racisme, le sexisme ou la xénophobie et certains aspects du capitalisme. Un endroit bien choisi sur la façade d’un lieu de vie étudiant pour inciter à la réflexion…

 

  • Spacejunk et le Street-Art Fest, premier festival européen
Grâce à la ténacité d’artistes passionnés, plusieurs collectifs de graphistes de street-art ont vu le jour à Grenoble. Mais c’est à Spacejunk Art Centers, fondé en 2003 par Jérome Catz, que nous devons la création à Grenoble en 2015 du premier festival européen de street-art, qui aborde toutes les disciplines de cet art : fresques monumentales, sculptures urbaines, installations, photographies, œuvres sur toile ou numériques, anamorphoses, street-art naturel, vidéos… Spacejunk est aujourd’hui un réseau culturel incontournable en France qui est présent à Grenoble, Lyon et Bayonne.

 

Le Grenoble Street-Art Fest a contribué à propulser Grenoble sur le devant de la scène du street-art en Europe. De nombreuses autres villes, telles que Lyon, Genève, Biarritz, Paris, Bayonne ont depuis créé leur festival sur le même modèle mais celui de Grenoble reste le plus grand rassemblement. Il a changé la dimension de l’art urbain dans la ville et initié une multitude d’événements graphiques, favorisant la reconnaissance de nos artistes locaux et attirant d’autres graphistes, artistes, illustrateurs de renommée internationale.

 


 

Les collectifs d’artistes, propulseurs de culture urbaine à Grenoble 

 

Si le festival a favorisé cet essor incroyable du street-art dans notre ville et même bien au-delà, il n’est pas le seul. Des collectifs ont également émergé sous forme d’associations regroupant des artistes aux compétences diverses : peintres, musiciens, vidéastes, graphistes, photographes… Avec une volonté de promouvoir la culture urbaine et apporter une énergie positive à travers des performances artistiques, l’organisation d’événements, des projets culturels et de la transmission de savoirs. Ces collectifs jouent un rôle important dans le développement de l’art urbain, et pour faire prendre conscience de l’utilité sociale du graphisme dans notre ville.

 

  • Centre du graphisme d’Echirolles, de la création à la transmission
centre graphisme
Installé depuis 2016 dans les locaux de l’ancienne mairie d’Echirolles, le centre du graphisme a également pour vocation le développement et la transmission de la culture graphique à destination de tous les publics. Il cherche à éveiller la sensibilité de chacun, développer l’esprit critique, encourager les talents à travers des expositions dans l’espace public, les écoles et les lieux de médiation culturels et éducatifs. Cette année, l’exposition « Bêtes d’affiches, une saga publicitaire », extrêmement ludique et critique sur les animaux dans la publicité, a été le support de la réflexion autour de cette thématique.

 

  • Le Mois du graphisme d’Echirolles, l’art en questionnement
mois du graphisme
Cet événement grenoblois de design graphique a été fondé en 1990 par le Centre du Graphisme et a lieu tous les deux ans. Grâce à cela, le Centre est devenu une instance incontournable du monde du graphisme de la région grenobloise avec une notoriété à l’international. Il permet de découvrir d’autres cultures, pays ou continents à travers des expositions thématiques originales et de qualité. Comme par exemple cette exposition organisée en 2016, consacrée au graphisme japonais, ou celle de 2018 concernant de rares affiches produites en Pologne plusieurs décennies avant la chute du mur de Berlin.

 


 

L’influence du street-art sur les professionnels du graphisme à Grenoble

 

Ces quelques exemples d’artistes aux styles et aux inspirations extrêmement variés démontrent à quel point la discipline du street-art est riche et talentueuse, avec un potentiel de créativité inépuisable. Les street-art artists trouvent leur inspiration à travers leurs voyages ou leurs rencontres d’autres cultures. Ils puisent aussi leurs idées dans leur environnement proche, le patrimoine local, l’architecture, la nature, les montagnes, qui constituent à Grenoble un arrière-plan exceptionnel. Ces artistes se surpassent pour étonner leur public tout en allant au plus profond d’eux-mêmes pour exprimer toujours plus d’émotion. Le message propre à chaque œuvre n’est pas anodin et la façon dont il est exprimé est souvent lié à un lieu, un événement, une histoire qui a marqué notre ville ou notre vie.

 

Nous pouvons faire un parallèle entre la démarche du street-art et celle des professionnels du graphisme, fortement influencés par leur environnement. Les agences de communication sont à l’affut de ce qu’il y a dans l’air du temps, tant du point de vue esthétique que des thématiques traitées. Le street-art est une source inépuisable sur le fond et sur la forme pour faire passer un message et il stimule la créativité des professionnels de la communication. L’art urbain est intimement lié au monde du graphisme et ils évoluent en synergie, entrainant notre ville dans un élan artistique exceptionnel. L’agence de communication Graphicstyle est fortement inspirée par cette forte énergie culturelle qui se dégage aujourd’hui de Grenoble et s’inscrit dans cette spirale créative pour apporter encore plus de liberté et de poésie dans ses projets.

 

Au-delà des notions de performances artistiques, tout le monde s’accorde à penser que la démarche de décoration de nos bâtiments contribue à l’attractivité de notre ville et au bien-être des habitants. Nous sommes encore aux prémices de cette tendance qui, nous le pensons, va polliniser de nombreuses autres villes pour embellir notre pays et refléter les éclectismes culturels de celui-ci.

 

En tant que professionnels du graphisme, nous pouvons le clamer haut et fort : NON à la standardisation ! OUI au Street-Art ! Mais OUI uniquement aux belles œuvres pas aux tags sauvages qui dégradent nos bâtiments !

 

N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur ce sujet et de nous signaler d’autres œuvres, artistes ou événements artistiques qui vous ont marqués à Grenoble ou dans d’autres villes.

 

Vous trouverez également ci-dessous une sélection d’œuvres qui habillent les murs de notre jolie ville de Grenoble.

 

A bientôt pour de nouveaux sujets créatifs !
Toute l’équipe de l’agence de communication Graphicstyle 

 



Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vendre grâce au marketing : comment faire ?

Vendre grâce au marketing est une étape déterminante pour le destin de votre entreprise. En ...Lire la suite

5 tendances dans le secteur de la communication
innovation marketing

Écrans interactifs, papiers de création et vernis reliefs, réseaux sociaux, produits personnalisés, etc. Découvrez les ...Lire la suite

Les candidatures pour les métiers de la communication
candidature graphisme

Vous souhaitez plus que tout réussir à trouver l’emploi dans le domaine de la communication? ...Lire la suite

Comment réussir en tant que Graphiste freelance ou agence de communication ?
freelance ou agence

Vous vous posez certainement cette question, vous avez raison. Dans notre agence de communication, entreprendre ...Lire la suite

4 conseils utiles pour choisir son agence de com !
conseils agence de communication

Responsable marketing & communication, dirigeants de PME, vous savez que bien communiquer est un enjeu ...Lire la suite

7 conseils pour trouver un bon graphiste freelance
graphiste freelance

Dans une société où la communication n'a jamais été aussi importante, le graphiste / designer ...Lire la suite